Ceux qui conseillent

Article : Ceux qui conseillent
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27 décembre 2012

Ceux qui conseillent

Centre de Santé et de Services Sociaux de la MRC-de-Coakticook

Centre de Santé et de Services Sociaux de la MRC-de-Coakticook

Par Thélyson Orélien

C’est presque une évidence, ce ne sont pas nécessairement les groupes spécialisés qui peuvent seulement nous écouter ou peut-être nous aider. Dans de nombreux cas, les personnes aux prises avec le changement dans les structures d’une nouvelle communauté, ont surtout besoin de discuter en tête à tête avec quelqu’un pendant les périodes d’intégration, ce qui signifie tout un carrefour important de leurs vies, à peu près synonyme de bouleversement.  

Aujourd’hui, la personne en difficulté a recours à bon nombre de spécialistes de centres de services sociaux : Orienteurs par-dessus le marché, pour l’obtention de conseils personnels. Pour nombre de crises, il existe assez de personnes capables de réconforter, par exemple un médecin avec l’expérience de son pays d’origine qui se voit rabaisser au rang d’auxiliaire? Bien entendu, les gens ne sont surtout pas malades, et pourtant ils ont besoin qu’on leur vienne en aide pour qu’ils ne le deviennent pas.

Des choses qui apportent des avantages sont aussi propulseurs d’inconvénients qui font peser des dérangements considérables on ne peut plus personnels et totalement indifférents. Car parallèlement à la diversification de la société, les problèmes seront de plus en plus variés. Les types d’ébranlement que connaissent les individus ne se ressemblent pas presque tous. Tandis que ceux qui donnent des conseils individuels restent toujours monotones et tellement spécialisés, qu’il a fallu créer des organismes uniquement chargés de dire à chacun où il pourra trouver de l’aide dont il a besoin.

Mais ces services constituent des fois une barrière supplémentaire entre l’individu et le secours dont il a vraiment besoin, et retardent d’autant le moment où il trouvera ce qu’il cherche au moment où il l’aura trouvé, il aura peut-être déjà pris la décision qui l’angoissait tant, mais il l’aura mal prise. Tant que nous considérons que les conseils doivent venir de professionnels toujours spécialisés, il faudra nous attendre également à des difficultés tout à fait spéciales. De plus, tant que nous fonderons ces spécialités sur ce que sont les individus et non sur ce qu’ils deviennent, nous resterons à côté des véritables problèmes. L’organisation traditionnelle des services sociaux ne suffira jamais à la tâche.

La solution même aux problèmes découle du système des groupes en situation. C’est la création d’un réseau de conseillers qui ne soit pas seulement constitué de professionnels à plein temps, mais aussi des milliers d’experts volontaires. Car nous devons reconnaitre que ce qui rend l’individu expert en la matière, ce n’est pas seulement l’enseignement formel, mais l’expérience même de telle ou de telle crise.

Cela peut paraitre assez simpliste, mais pour aider des millions d’individus à surmonter les périodes difficiles qu’ils connaissent, ne devrait-on pas également déléguer un nombre de personnes non professionnelles, des hommes d’affaires, des étudiants, des professeurs, des ouvriers ou d’autres encore, que ce soit du secteur tertiaire, secondaire ou primaire pour servir eux aussi de conseillers?

Ces conseillers pourraient versés non pas dans les disciplines comme la psychologie, mais dans des problèmes spécifiques, comme les déménagements, les promotions, les divorces et autres changements de la vie courante. Forts de leur propre expérience récente, ils consacreraient une petite partie de leur temps à écouter les autres qui parlent de leurs craintes et de leurs projets. En retour, ils auront eux aussi recours à d’autres pour recevoir une aide identique en fonction des problèmes d’adaptation auxquels ils auront à faire face.

Le fait que les individus se donnent mutuellement des conseils n’est pas nouveau. Mais ce qui est nouveau, c’est la possibilité qui nous est offerte, grâce aux ordinateurs, de former rapidement des groupes en situation et de mettre en contact personne en crise et conseillers; et cela de la façon la plus anonyme et la plus discrète. Nous voyons déjà se dessiner un mouvement dans ce sens avec l’extension des services qui écoutent ou qui soignent.

 

Thélyson Orélien

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