Au fur et à mesure que nos sciences évoluent

Article : Au fur et à mesure que nos sciences évoluent
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23 septembre 2012

Au fur et à mesure que nos sciences évoluent

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Par Thélyson Orélien
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Que n’avait-on pas cependant espéré de la Science ? René Duchet dans son ouvrage « Bilan de la Civilisation Technicienne » consacre tout un chapitre à ce qu’il appelle : l’angoisse des abîmes. Cependant, dit-il, avec toutes ses richesses, toutes ses promesses, l’homme, maître des choses, sent l’inquiétude le ronger, l’angoisse des abîmes éteindre son cœur.
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Déjà gigantesque, le champ de la puissance scientifico-technique lui apparaît infini et le vertige s’empare de lui lorsqu’il essaie d’imaginer les lendemains qui viennent. La science, étant donné son égocentrisme et ses limites, est incapable de solutionner les problèmes de l’humanité. Dostroïevski dit ceci : « La science m’ordonne de n’aimer que moi, attendu que tout le monde est fondé sur l’intérêt personnel. »
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Les évènements montrent bien qu’au cœur des progrès scientifiques, là où l’homme pourra être si heureux, il a encore soif de bonheur. A la fin du 19e siècle, Marellin Berthelot, chimiste et homme politique Français, déclarait sans ambages qu’en l’an 2000, l’homme, entièrement remplacé par la machine n’aurait pour lui que les plaisirs et découvrirait le bonheur. En l’espace de quelques dizaines d’années, la science a fait un bond fantastique.
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Les progrès de la technique créent un nouvel univers. Les grandes découvertes scientifiques ont eu une profonde influence sur la pensée et l’action de l’homme moderne. La science inspirait l’espoir d’une lutte continuelle de l’homme pour s’améliorer et laisser derrière lui les traits brutaux de son existence primitive. Un certain progrès se manifeste vers la paix universelle, vers la disparition de la souffrance, des querelles et de la guerre. L’homme semblerait-il avait seulement besoin du temps pour se libérer de la cruauté et du barbarisme.
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Cependant, les merveilleuses transformations de la technologie moderne nous ont précipités collectivement dans le plus irrémédiable des esclavages. La science qu’on croyait être capable de changer nos conditions de vie, modifier nos comportements transformer nos conditions, nos rapports avec nos semblables, est devenue une effroyable puissance de destruction entre les mains des savants maladroits et des politiciens sans scrupule. Elle a fini par transformer l’humanité en une véritable jungle où les hommes s’entre-déchirent. Les conflits qu’elle a engendrés ont revêtu une telle importance à notre époque, qu’une science s’est développée à ce sujet : la polémologie pour laquelle on a créé des instituts.
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On ne peut pas parler de sciences, et faire fi de ces deux concepts sociologiques, économiques ou politiques, à savoir le capitalisme et le marxisme synonyme de communisme. Le communisme qui, ayant compris le besoin de paix dans le monde, s’était efforcé de le    satisfaire. Karl Marx s’était violemment élevé contre les injustices de ce monde. Mais il s’était aussi trompé en pensant que pour arriver à la société idéale, il faut utiliser toutes méthodes et des techniques ou tactiques parfois anormales.
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Le communisme s’appuie sur un relativisme moral et n’accepte pas d’absolu dans ce domaine. Bien et mal sont relatifs à l’efficacité de la lutte des classes; comme si la fin justifierait les moyens. Mensonges, violences, meurtres et tortures sont considérés comme des moyens justifiables en vue de cette fin. Écoutez ce que dit Lénine, le vrai tacticien de la théorie marxiste : « Nous devons être prêts à employer la fourberie, la tromperie, la violation des lois, à nier et à cacher la vérité. » Marx a affirmé qu’un changement de structure aiderait à changer l’homme et que ce dernier ne pouvait compter que sur lui-même. Il fait susciter en l’homme assez d’enthousiasme pour vivre : tout d’abord éliminer la religion puisque c’est elle qui aide les hommes à accepter les injustices; ensuite proposer un paradis.
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Le communisme a été un mouvement populaire qui, au nom de la science, inspirait l’espoir d’instaurer la paix et l’égalité sur la terre. Cependant, au lieu de transformer le monde, il a donné au contraire beaucoup de nuits de cauchemars et de journées d’horreur à l’humanité. Des chefs d’États comme Staline, Khrouchtchev et Mao Tsé Toung ont sacrifié des millions de personnes dans leurs prétendus efforts pour établir l’ordre. On estime que Staline a tué 50 millions de personnes, Khrouchtchev, 80 millions et selon les statistiques officielles Mao Tsé Toung a massacré environ 100 millions de chinois. Le capitalisme n’a pas non plus trop amélioré la situation du monde, jugent certaines critiques. La société capitaliste est basée sur le principe de la liberté politique et du libre-échange. Les critiques du capitalisme affirment que le marché libre n’existe pas dans la réalité ou s’il existe, il est inefficace. L’unique objectif des hommes d’affaires c’est de contrôler le marché ou de le dominer et non de se livrer à une libre concurrence en son sein.
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Souvent le capital est admis comme supérieur au travail. Paul Laffite définit le capital comme étant le travail de plusieurs accumulé par un seul. Toute l’organisation économique moderne avec sa centralisation, ses organisations collectives, sa spécialisation du travail entraine la perte de l’individualité du travailleur. Dans la société capitaliste, l’individu est comme un numéro dans la masse, un boulon dans l’énorme machine, un robot parfaitement conditionné. Le monde contemporain a ravalé l’homme au niveau d’un automate    incapable d’aimer. Le capitalisme qui veut l’intérêt personnel de l’individu convertit notre monde en une société sans joie, pleine de violence et de haine. Aujourd’hui, un nouvel ordre économique international basé sur le libre-échange commercial et la libre circulation des biens apparaît comme l’apanage de la paix mondial. Les mécanismes de concertation mis en place par les institutions de Bretton Woods font que les économies s’internationalisent.
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Cependant des constats et des interrogations font le point autour de l’économie mondiale : Dans les pays du Sud par exemple, les réformes économiques doivent être conformes à ce qui est dicté par le F.M.I. et la Banque Mondiale. Il s’agit là d’une tutelle politique des bailleurs de fonds qui utilisent les accords de prêts liés à l’ajustement structurel dans le but de détruire systématiquement toute activité pour le marché interne et d’orienter les économies vers le marché international.
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Les politiques macro-économiques mises en œuvre dans le monde ont pour effet de comprimer le pouvoir d’achat interne, de réduire les coûts de main-d’œuvre et d’orienter les économies nationales vers le marché des exploitations. Les frontières sont éliminées et les pays sont transformés en territoire ouvert au pillage et au déversement du surplus. Il s’agit là de l’organisation d’un génocide économique.
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Il est clair que lorsqu’on comprime le pouvoir d’achat à l’échelle planétaire, on ne peut pas non plus s’attendre à ce qu’il y ait un développement des marchés. Les grandes puissances n’ont jamais accepté les réformes économiques qui auraient pu produire des changements réels dans le paysage économique international.
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Après plus de 30 ans de dialogue Nord/Sud, le bilan du NOEI parait déjà négatif. La revendication du Tiers-monde en faveur d’échanges commerciaux plus justes entre pays riches du Nord et pays pauvres du Sud semble être échoué. L’économie des pays du Sud reste toujours sous-développée et dépendante de ceux du Nord. La concertation que l’on veut instaurer crée déjà un nouveau bouleversement dans l’ordre économique mondial. Nous glissons presque irrémédiablement vers un monde incontrôlable où les problèmes politiques, socio-économique augmentent chaque jour et de plus en plus considérable. L’avenir de l’humanité est sombre.
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Thélyson Orélien
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